Filles électriques
Suite à ma résidence d'artiste de Poitiers, je suis partie vivre au Maroc. Loin des artifices.
Et là, l'envie de faire, de créer des images est revenue.
Ma fréquentation du souk d'Oujda, y est pour beaucoup. La complexité de la place des femmes dans cette société, moins manichéenne qu'il n'y parait, a également compté. Enfin mon amitié avec Fatima, son désir insatiable d'images, la fréquentation de ses paradoxes et de sa complexité m'a donné envie de commencer une série.
J'ai d'abord pris en photo un nombre incroyable de « Poupouya », ce sont les mannequins qui présentent les vêtements , et beaucoup de ces mannequins sont voilés. L'incongruité de leurs expressions ou de leur maquillage m'a interpellé. Sont alors nées les Filles électriques. Jeux à haute tension en terre marocaine.
Une partie, imprimée sur toile, de cette série est toujours à Oujda, elles attendent que je viennent les faire broder par un groupe de femmes de la région de Saïdia.